Ateliers d’écriture

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L’Ecole Les Mots est une toute nouvelle école d’écriture à Paris qui fait se rencontrer des écrivains publiés, en activité, et tous ceux qui rêvent d’écrire….

Ecrire avec son oeil et ses sens

Écrire a toujours été pour moi regarder. Regarder à l’extérieur. Les gens. Les paysages. Les objets. Les situations. Et regarder à l’intérieur. Les souvenirs. Les scènes du passé pas rangées. Les sensations qui affleurent dans un décor donné, sur un chemin, entre quatre murs. C’est comme cela que je crée. Comme beaucoup, je pars d’une image mentale. La différence, c’est que je suis écrivaine mais aussi photographe et que cette image mentale, je la développe instinctivement, techniquement, comme une photo.

Avec mes cinq sens, comme si j’étais sur place, je choisis mon modèle, mon angle de vue, mon cadre, ma position. Je règle la lumière, les zones claires et les parts d’ombre, ce que je montre ou ne montre pas, le temps qui se fige ou s’étend. Je guide mon sujet selon un mouvement, un déséquilibre, une scénographie inattendue qui va l’emmener à se révéler. Avec mon œil mais donc aussi toute ma sensorialité, mon oreille, mon nez, ma bouche, ma main, j’explore la scène à 360° et en scrute chaque détail, chaque impression, chaque forme, chaque couleur, chaque élan qui pourrait faire sens, contre sens, double sens. J’interroge alors mon personnage et j’essaie de comprendre ce qui le va le mettre en action, ses blessures et ses cicatrices, le dessous des apparences.

Dans cet atelier la croisée des mots et des images, j’apprends aux participants à s’appuyer sur leur oeil et leurs sens, des photos réelles ou mentales, pour enclencher le processus d’écriture. Libérer leur plume. Nourrir leur inspiration. Définir leurs thèmes de prédilection. Mettre des mots justes et des histoires vraies ou inventées sur leurs visions. Questionner le dehors et le dedans. Ce qui se voit et ce qui ne se voit pas. L’intime qui se cache derrière la surface des choses comme derrière le papier glacé d’une photo. Au cours des séances, chacun écrit à partir d’images nées dans sa tête, mais aussi de photos issues de son albums ou de magazines « comme si on y était ». À travers différents exercices et avec le renfort de textes de « romanciers visuels », d’écrivains accompagnant leurs textes de photos mais aussi de photographes ajoutant des mots à leurs images, je leur fais expérimenter une écriture différente. Le vocabulaire de la description et de la sensation (vue, ouïe, goût, toucher, odorat). Les notions de cadrage, de mise en lumière ou en ombre, de distance par rapport au sujet. Ensemble, nous explorons toutes ces questions qu’un photographe comme un écrivain se posent avant de traduire par leur œil ou leur plume leurs émotions…. 

Pour plus d’infos (conditions, dates, etc.), rendez-vous sur le site de l’Ecole Les Mots (Paris Ve).

Ecrire la vie dans ses minuscules 

J’ai toujours préféré les petites histoires aux grandes épopées. Les avancées intimes aux aventures au long cours. Les gros plans aux paysages. J’aime les traversées immobiles, les voyages verticaux, les contemplations statiques et poétiques. Oui, le quotidien m’enchante ! Et le dire dans ses minuscules plus encore. Nos mondes intimes sont fascinants dès lors qu’on les regarde avec des jumelles, sautant dedans à pieds joints pour mieux rebondir vers des souvenirs, des images, des odeurs, des goûts, des sons, des rencontres. Et décrocher la lune : le plaisir d’écrire sans cadre. Libre. Totalement libre.

C’est ce que je vous invite à explorer dans cet atelier à travers des textes courts et sensoriels, mettant en scène la banalité passionnante de nos vies. En se posant les questions inhérentes à toute écriture (Pour qui écrit-on ? Où et comment poser sa voix ? Que faire pour accrocher et garder l’attention ? Comment exprimer ce qu’on a dans le ventre, les tripes, le coeur ?…), on tutoiera les objets qui nous entourent. On dialoguera avec les ombres et les lumières, les gestes et les matières. On inventera des réalités parallèles, reflets de nos passions et de nos obsessions, en partant de simples détails du quotidien. Et on aboutira à un petit recueil de textes inédits qui vous racontera en creux, par petites touches, comme un tableau impressionniste !

Pour plus d’infos (conditions, dates, etc.), rendez-vous sur le site de l’Ecole Les Mots (Paris Ve).

Ecrire son roman familial​ ​

Je suis comme vous. Lorsque j’étais enfant, je me suis inventée un roman familial. Sans forcément en avoir conscience, je me suis raconté des histoires sur ma filiation. De mon imagination, j’ai rempli les creux et les bosses, mes espoirs et mes frustrations. Lorsque je suis devenue écrivaine, j’ai continué. J’ai questionné ma relation à mes parents et plus particulièrement à ma mère, héroïne courageuse de mes deux premiers romans. J’ai revisité ma naissance mais aussi l’héritage de mes aïeules, abandonnées, enceintes, par leur homme sur quatre générations. Freud explique qu’on s’est tous imaginés avoir été adoptés ou non-désirés, préférés ou oubliés, encouragés ou rejetés. Enfant ou adolescent, dans l’ordre ou le désordre, on a idéalisé notre père. On en a voulu à notre mère. On a jalousé notre sœur. On a adoré notre frère. Mais là où Freud fait du roman familial une étape oedipienne inévitable, l’écrivain en fait, lui, un enjeu de vérité. Un sujet d’écriture intime, parfois thérapeutique, permettant d’explorer son identité et le lien noué dénoué arraché qu’il entretient avec ses parents. Une réflexion aiguisée par le besoin d’interroger, d’extérioriser, de comprendre, de magnifier, de cautériser ou de transmettre, que ce soit à ses proches ou à une ronde plus large. C’est le regard de nos ascendants qui nous façonne mais c’est le regard qu’on porte sur eux, redessiné à l’ombre de nos blessures, de nos souvenirs et de nos ressentis, qui nous fonde. Et inspire bon nombre d’écrivains de Lionel Duroy à Annie Ernaux, en passant par Jean-Paul Dubois, Marguerite Duras, Georges Pérec ou encore François Mauriac.

Dans cet atelier, vous écrirez à partir de vous, mais aussi et surtout de votre histoire familiale : votre naissance, le passé de vos parents voire de vos grands-parents, les maisons dans lesquelles vous avez grandi, vos frères et vos sœurs, vos familles de chair ou d’affection, vos avants et vos après… Pour cela, vous définirez votre sujet. A travers différents exercices, vous apprendrez à exprimer ce qui vous tisse. Choisir entre l’autobiographie et la distanciation, la personne et le personnage, le je et le jeu. Convoquer vos souvenirs et vos secrets de famille. Gérer le passé et le présent. Doser les actions et les émotions, l’extériorité et l’intériorité, le monologue et le dialogue, le visible et l’invisible. Vous explorerez votre légende personnelle et aboutirez à une nouvelle d’une dizaine de feuillets qui vous racontera un peu beaucoup passionnément !

Pour plus d’infos (conditions, dates, etc.), rendez-vous sur le site de l’Ecole Les Mots (Paris Ve).